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ORGANISATION

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Crédit J. Argouarc'h

Ce chapitre traite de l’organisation de la production dans l'espace et le temps (rotations et assolements), des choix stratégiques en termes de matériels, de bâtiments et enfin de l'organisation du travail.
Il est toujours difficile de faire « rentrer les gens dans des cases », de créer des typologies d'exploitations, mais pour plus de clarté, ce guide emprunte une classification toujours d'actualité1 qui distingue trois grands systèmes de production :
  • le « grand jardin », pour une activité à temps partiel, ou comme support à d’autres activités
  • le maraîchage diversifié, 20 à 40 espèces de légumes, en plein champ et sous abri, principalement en vente directe
  • le système légumier produisant un nombre limité de légumes (souvent moins d'une dizaine) destinés en majorité à la vente en gros.
Cette classification est nécessairement arbitraire : de nombreuses exploitations combinent vente de détail et vente en gros. Elle n’intègre pas non plus les systèmes mixtes avec d’autres productions animales ou végétales ; les systèmes particuliers, par exemple avec 100 % d’abris…
L’organisation de la production, le choix des moyens de production, la quantité de travail, les objectifs en matière de résultats sont très différents selon ces trois grands systèmes de production.

Cette partie est essentiellement axée sur les maraîchers en système diversifié avec abris pratiquant la vente directe. En effet, le système légumier avec vente en gros varie beaucoup d’une région à l’autre et il est difficile d’en tirer un modèle unique.
De plus il est moins complexe à organiser en raison du nombre limité de légumes et il dispose en règle générale d’un appui technique local adapté, apporté par les entreprises privées ou les coopératives de commercialisation. Enfin, il n’y a généralement pas d’obligation de vendre toute l’année.
Quant au système grand jardin, il n’est pas fondamentalement différent du système diversifié et peut être étudié avec celui-ci.
Le maraîchage diversifié avec vente directe est en fort développement : près de 80 % des producteurs de légumes bio sont en dominante vente directe.
De nombreux jeunes et aussi des personnes plus âgées en conversion professionnelle s’y installent alors même que c'est peut-être le système le plus complexe.
Il exige une excellente maîtrise de l'organisation de la production, en raison de sa grande complexité, due au nombre important de légumes et à la nécessité de disposer d’une gamme suffisante à vendre tout au long de l'année.


ROTATIONS ET ASSOLEMENTS

  • Logiciel libre en cours de développement au sein de l'Atelier Paysan : Qrop
  • Logiciel complet de pilotage du système panier du Réseau des Jardins de Cocagne (logiciel payant). Voir
  • Logiciel de planification et de gestion de l’ADABio
  • Logiciel de planification et de gestion du Civambio 66 Voir
  • Logiciel de la FRAB Bretagne (En attente de transmission)

CHOIX ET GESTION DU MATÉRIEL

  • Atelier Paysan : coopérative d'autoconstruction Voir
  • Rapport du Bec Hellouin (permaculture) sur les outils manuels Voir
  • FN Cuma

CHOIX ET GESTION DES SERRES ET TUNNELS

PRINCIPES DE BASE

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Crédit J. Agrouarc'h

CONVERTIR SA FERME À L’'AGRICULTURE BIOLOGIQUE


Pourquoi convertir sa ferme (ou se convertir ?) à l’'agriculture biologique.
Convertir implique les notions de transformation et de changement en profondeur. Les motivations qui conduisent à la décision de conversion sont très diverses, elles résultent d’'un évènement : rencontre, accident ou au contraire d’'une longue réflexion. Elles sont d’'ordre technique, économique, commercial, éthique voire idéologique….
Le « pourquoi » de la conversion dépend donc des « trajectoires de vie et de production » de chacun.
Le « comment » passe par l’'application des bonnes pratiques d’'agronomie : convertir son système de production, c’est le transformer en changeant d’abord la façon dont on le considère.
Deux principes doivent guider ce changement :
  • l’'attention portée au sol qui redevient la base du système, puisque c'’est lui qui pourvoit à la nutrition et à la bonne santé des cultures
  • l’'abandon d’un mode de raisonnement curatif, pour des pratiques basées sur l’'observation, l’'anticipation et la prophylaxie….
Ce changement a souvent un impact important sur la structure du système de production et sur l’'organisation du travail. La démarche de conversion doit donc s’'anticiper et se préparer très en amont de « l’'acte administratif » de conversion. Elle s’'envisage sur le moyen terme en s’inscrivant dans un parcours progressif afin que le passage en bio soit plus proche de l’'officialisation d’un projet déjà mûri plutôt qu’'un changement brusque et traumatisant pour le système… et pour le producteur.

Pour aller plus loin :
  • Site dédié à la conversion de la FNAB Voir
  • Organismes certificateurs Voir

GESTION DU SOL


Les légumes n'’occupent en général que quelques hectares de terres au maximum par ferme. Le choix et l’'entretien de ces terres sont donc fondamentaux dans ces systèmes de production, car les cultures se succèdent rapidement et les interventions sont très nombreuses toute l’'année. Ce chapitre porte donc sur des rappels agronomiques de base, en montrant leur importance en production légumière, puis sur le travail du sol.

  • Travail du sol Voir

IRRIGATION


L'’irrigation est incontournable dans presque tous les systèmes maraîchers. Elle permet de régulariser la production, et représente donc une assurance contre la variabilité des rendements et donc du revenu.


L'’irrigation est une nécessité pour la production de légumes sous abri. En production légumière de plein champ elle est quasi systématique, sauf dans les zones légumières à pluviométrie élevée et bien répartie sur l‘'année.
Le premier obstacle à lever au moment de la conception d’un système d’irrigation est de disposer d’'eau en quantité suffisante pour faire face à l’'année la plus sèche. Les cas d’'arrêts d’'activité dus à une pénurie totale en période estivale ou automnale ne sont pas rares. C’est donc un critère de choix essentiel pour le site d’'installation.

Afin de limiter les prélèvements dans les nappes souterraines, la récupération des eaux de surface (en particulier l’'eau des toitures des bâtiments et des abris) est un enjeu de durabilité fondamental. Elle est encore trop peu pratiquée.
Des exemples d’'exploitations maraîchères quasiment autonomes par la récupération d’eau de pluie existent aux Pays-Bas, où le climat n’'est certes pas méridional.
En France signalons une entreprise de production de semences, dans le Maine-et-Loire, pour laquelle les quantités d’'eau de pluies récupérées par les toitures des serres sont supérieures à celles consommées par les cultures présentes dans ces mêmes serres.

Un système d’'irrigation « bricolé », mal conçu ou de taille insuffisante, peut entraîner des pertes de temps importantes et dégrader gravement les résultats techniques et économiques, sans parler des conditions de travail du maraîcher et/ou de ses salariés.
Beaucoup de maraîchers ne connaissent pas le débit de leurs goutteurs et arrosent en fonction de l’'état hydrique du sol sur les 5-10 premiers centimètres du sol, voire de façon encore plus empirique. C’est particulièrement le cas sous abri où les erreurs d’'apports sont très fréquentes, notamment des surdosages en début de culture qui peuvent entraîner l’'apparition de maladies.
Il faut garder en tête qu’'une erreur d’irrigation, dans un sens comme dans l’'autre, a toujours des conséquences sur les plantes – certes plus ou moins graves et réversibles – car l’'eau est au coeur de leur métabolisme. Le pilotage de l’'irrigation peut paraître complexe voire rébarbatif mais le jeu en vaut la chandelle. Il est toujours utile de comprendre les mécanismes de circulation et de stockage de l’'eau dans le sol : évaporation du sol, transpiration des plantes, percolation… et d’'élaborer un bilan hydrique...
Pour s’'épargner de fastidieux calculs et se faciliter la tâche, on peut utiliser les valeurs de l’'ETP données par Météo France ou les chambres d’'agriculture dans certains départements et/ou utiliser des tensiomètres, encore trop peu répandus en maraîchage.
Une irrigation bien maîtrisée, ce sont des économies d'’eau, une plante au développement régulier et équilibré, une régularité de rendements et de production dans le temps.

Pour en savoir plus :
  • www.afidol.org
  • www.ardepi.fr

FERTILISATION ET ENGRAIS VERTS


La fertilisation en maraîchage biologique est basée en grande partie sur l’apport d’amendements et d’engrais organiques. Comme le règlement européen est la référence pour l’utilisation des fertilisants organiques en agriculture biologique, ce chapitre commence par des rappels réglementaires et quelques généralités sur la fertilisation et la fertilité des sols. Puis les principaux amendements organiques, les engrais organiques et les amendements minéraux seront successivement présentés.
Un paragraphe sera également consacré à la culture des engrais verts en maraîchage biologique, en plein champ et sous abris.
Enfin une synthèse comparant l’action des principales matières organiques clôturera ce chapitre.
La fertilisation sous ses aspects rotations et assolements est traitée dans un chapitre dédié.


Pour aller plus loin :
- Site dédié aux couverts végétaux en Agriculture Biologique : voir
- Réglementation sur les normes concernant les amendements et engrais organiques : site Afnor
- Fertilité des sols Voir



BIODYNAMIE


Parmi les différentes approches de l’agriculture biologique, la biodynamie occupe une place particulière. C’est la première en date des méthodes dites « biologiques » comme alternative à l’invasion de l’agriculture par la chimie.
Ses bases ont été posées dès 1924 par le philosophe et scientifique autrichien Rudolf Steiner. C’est également la seule approche ayant connu un rayonnement international, et s’étant dotée à la fois de centres de formation et de recherche, parfois en lien étroit avec des instituts étatiques.
En France, le CFPPA d’Obernai (67) et le CFPPA de Segré (53), en partenariat avec le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD), assurent une formation professionnalisante en biodynamie, il s’agit du BPREA « Polyculture-élevage adaptée à l’agriculture biodynamique ».
Enfin, les principes de la biodynamie sont formalisés dans un cahier des charges donnant lieu à une certification par la marque internationale Demeter.
Ces derniers temps, l’application de la biodynamie à la viticulture a largement contribué à son essor.

La biodynamie... un peu, beaucoup, passionnément !
Souvent mal connus, et donnant lieu à de nombreuses idées reçues, les principes de la biodynamie font parfois peur. Entre d’un côté des biodynamistes convaincus et militants, qui ne se mélangent pas toujours au reste de la profession agricole, et de l’autre de grands domaines viticoles mondialement connus qui travaillent en biodynamie sans oser l’afficher commercialement, la palette des comportements vis-à-vis de ce courant est large. Et c’est bien toute sa richesse : tout maraîcher peut s’y intéresser, piocher quelques principes, outils (calendrier lunaire...), préparations (stimulation du compost...), sans pour autant adhérer à la totalité de cette démarche aux fondements quasi-philosophiques.

Pour aller plus loin :
  • Site du MABD, le mouvement d'agriculture biodynamique Voir
  • Dossier Alter Agri sur la Biodynamie : Voir
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