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PRINCIPES DE BASE

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Crédit J. Agrouarc'h

CONVERTIR SA FERME À L’'AGRICULTURE BIOLOGIQUE


Pourquoi convertir sa ferme (ou se convertir ?) à l’'agriculture biologique.
Convertir implique les notions de transformation et de changement en profondeur. Les motivations qui conduisent à la décision de conversion sont très diverses, elles résultent d’'un évènement : rencontre, accident ou au contraire d’'une longue réflexion. Elles sont d’'ordre technique, économique, commercial, éthique voire idéologique….
Le « pourquoi » de la conversion dépend donc des « trajectoires de vie et de production » de chacun.
Le « comment » passe par l’'application des bonnes pratiques d’'agronomie : convertir son système de production, c’est le transformer en changeant d’abord la façon dont on le considère.
Deux principes doivent guider ce changement :
  • l’'attention portée au sol qui redevient la base du système, puisque c'’est lui qui pourvoit à la nutrition et à la bonne santé des cultures
  • l’'abandon d’un mode de raisonnement curatif, pour des pratiques basées sur l’'observation, l’'anticipation et la prophylaxie….
Ce changement a souvent un impact important sur la structure du système de production et sur l’'organisation du travail. La démarche de conversion doit donc s’'anticiper et se préparer très en amont de « l’'acte administratif » de conversion. Elle s’'envisage sur le moyen terme en s’inscrivant dans un parcours progressif afin que le passage en bio soit plus proche de l’'officialisation d’un projet déjà mûri plutôt qu’'un changement brusque et traumatisant pour le système… et pour le producteur.

Pour aller plus loin :
  • Site dédié à la conversion de la FNAB Voir
  • Organismes certificateurs Voir

GESTION DU SOL


Les légumes n'’occupent en général que quelques hectares de terres au maximum par ferme. Le choix et l’'entretien de ces terres sont donc fondamentaux dans ces systèmes de production, car les cultures se succèdent rapidement et les interventions sont très nombreuses toute l’'année. Ce chapitre porte donc sur des rappels agronomiques de base, en montrant leur importance en production légumière, puis sur le travail du sol.

  • Travail du sol Voir

IRRIGATION


L'’irrigation est incontournable dans presque tous les systèmes maraîchers. Elle permet de régulariser la production, et représente donc une assurance contre la variabilité des rendements et donc du revenu.


L'’irrigation est une nécessité pour la production de légumes sous abri. En production légumière de plein champ elle est quasi systématique, sauf dans les zones légumières à pluviométrie élevée et bien répartie sur l‘'année.
Le premier obstacle à lever au moment de la conception d’un système d’irrigation est de disposer d’'eau en quantité suffisante pour faire face à l’'année la plus sèche. Les cas d’'arrêts d’'activité dus à une pénurie totale en période estivale ou automnale ne sont pas rares. C’est donc un critère de choix essentiel pour le site d’'installation.

Afin de limiter les prélèvements dans les nappes souterraines, la récupération des eaux de surface (en particulier l’'eau des toitures des bâtiments et des abris) est un enjeu de durabilité fondamental. Elle est encore trop peu pratiquée.
Des exemples d’'exploitations maraîchères quasiment autonomes par la récupération d’eau de pluie existent aux Pays-Bas, où le climat n’'est certes pas méridional.
En France signalons une entreprise de production de semences, dans le Maine-et-Loire, pour laquelle les quantités d’'eau de pluies récupérées par les toitures des serres sont supérieures à celles consommées par les cultures présentes dans ces mêmes serres.

Un système d’'irrigation « bricolé », mal conçu ou de taille insuffisante, peut entraîner des pertes de temps importantes et dégrader gravement les résultats techniques et économiques, sans parler des conditions de travail du maraîcher et/ou de ses salariés.
Beaucoup de maraîchers ne connaissent pas le débit de leurs goutteurs et arrosent en fonction de l’'état hydrique du sol sur les 5-10 premiers centimètres du sol, voire de façon encore plus empirique. C’est particulièrement le cas sous abri où les erreurs d’'apports sont très fréquentes, notamment des surdosages en début de culture qui peuvent entraîner l’'apparition de maladies.
Il faut garder en tête qu’'une erreur d’irrigation, dans un sens comme dans l’'autre, a toujours des conséquences sur les plantes – certes plus ou moins graves et réversibles – car l’'eau est au coeur de leur métabolisme. Le pilotage de l’'irrigation peut paraître complexe voire rébarbatif mais le jeu en vaut la chandelle. Il est toujours utile de comprendre les mécanismes de circulation et de stockage de l’'eau dans le sol : évaporation du sol, transpiration des plantes, percolation… et d’'élaborer un bilan hydrique...
Pour s’'épargner de fastidieux calculs et se faciliter la tâche, on peut utiliser les valeurs de l’'ETP données par Météo France ou les chambres d’'agriculture dans certains départements et/ou utiliser des tensiomètres, encore trop peu répandus en maraîchage.
Une irrigation bien maîtrisée, ce sont des économies d'’eau, une plante au développement régulier et équilibré, une régularité de rendements et de production dans le temps.

Pour en savoir plus :
  • www.afidol.org
  • www.ardepi.fr

FERTILISATION ET ENGRAIS VERTS


La fertilisation en maraîchage biologique est basée en grande partie sur l’apport d’amendements et d’engrais organiques. Comme le règlement européen est la référence pour l’utilisation des fertilisants organiques en agriculture biologique, ce chapitre commence par des rappels réglementaires et quelques généralités sur la fertilisation et la fertilité des sols. Puis les principaux amendements organiques, les engrais organiques et les amendements minéraux seront successivement présentés.
Un paragraphe sera également consacré à la culture des engrais verts en maraîchage biologique, en plein champ et sous abris.
Enfin une synthèse comparant l’action des principales matières organiques clôturera ce chapitre.
La fertilisation sous ses aspects rotations et assolements est traitée dans un chapitre dédié.


Pour aller plus loin :
- Site dédié aux couverts végétaux en Agriculture Biologique : voir
- Réglementation sur les normes concernant les amendements et engrais organiques : site Afnor
- Fertilité des sols Voir



BIODYNAMIE


Parmi les différentes approches de l’agriculture biologique, la biodynamie occupe une place particulière. C’est la première en date des méthodes dites « biologiques » comme alternative à l’invasion de l’agriculture par la chimie.
Ses bases ont été posées dès 1924 par le philosophe et scientifique autrichien Rudolf Steiner. C’est également la seule approche ayant connu un rayonnement international, et s’étant dotée à la fois de centres de formation et de recherche, parfois en lien étroit avec des instituts étatiques.
En France, le CFPPA d’Obernai (67) et le CFPPA de Segré (53), en partenariat avec le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD), assurent une formation professionnalisante en biodynamie, il s’agit du BPREA « Polyculture-élevage adaptée à l’agriculture biodynamique ».
Enfin, les principes de la biodynamie sont formalisés dans un cahier des charges donnant lieu à une certification par la marque internationale Demeter.
Ces derniers temps, l’application de la biodynamie à la viticulture a largement contribué à son essor.

La biodynamie... un peu, beaucoup, passionnément !
Souvent mal connus, et donnant lieu à de nombreuses idées reçues, les principes de la biodynamie font parfois peur. Entre d’un côté des biodynamistes convaincus et militants, qui ne se mélangent pas toujours au reste de la profession agricole, et de l’autre de grands domaines viticoles mondialement connus qui travaillent en biodynamie sans oser l’afficher commercialement, la palette des comportements vis-à-vis de ce courant est large. Et c’est bien toute sa richesse : tout maraîcher peut s’y intéresser, piocher quelques principes, outils (calendrier lunaire...), préparations (stimulation du compost...), sans pour autant adhérer à la totalité de cette démarche aux fondements quasi-philosophiques.

Pour aller plus loin :
  • Site du MABD, le mouvement d'agriculture biodynamique Voir
  • Dossier Alter Agri sur la Biodynamie : Voir

Poireau


Le poireau (Allium ampeloprasum ou Allium porrum) a été domestiqué depuis l'Antiquité et il est aujourd'hui difficile d'identifier avec certitude son ancêtre sauvage. Il était déjà abondamment cultivé et consommé dans l'Egypte et la Rome ancienne, tant pour ses utilisations culinaires que pour ses propriétés médicinales (diurétique, émollient et expectorant). Au début il s'agit comme la plupart des Allium d'une plante bulbeuse, dont le bulbe a évolué en un fût long. Le « poireau des vignes » (Allium polyanthum) espèce sauvage, encore consommée dans le Midi de la France a gardé ce caractère bulbeux. Dès le 16ème siècle, on distingue déjà des variétés à « fût long » de meilleur rendement et d'autres à « fût court » plus résistantes à l'hiver. Le mot « poireau » dérive directement du latin porrum qui désigne cette plante et d'autres plantes voisines (l'ail, l'échalote, l'oignon).

L'essentiel


Plante rustique, bisannuelle, cultivée comme une annuelle. Exigeante en eau, elle craint néanmoins l'asphyxie, et apprécie les terres riches. Comme les autres Alliacées, le poireau est sensible à la pourriture blanche des Allium. La mouche mineuse du poireau, la teigne du poireau et la rouille du poireau sont les trois autres maladies et parasites à redouter.

Rendement potentiel
  • poireau d'automne : 25 à 40 t/ha
  • poireau d'hiver : 15 à 20 t/ha

Temps de travaux indicatifs
La récolte et l'arrachage représentent à eux seuls plus de 50 % du temps passé sur le poireau. Le type d'arrachage (chantier mécanisé ou non) conditionne donc en grande partie le temps de travail global sur la culture. Un autre poste très variable selon les techniques utilisées, par ailleurs nombreuses, concerne la production des plants (pépinière de plein champ, plant mini-mottes...).

  • Quelques exemples de temps de travaux :
    • désherbage manuel d'une pépinière de plein champ : 1 heure pour 10 m²
    • arrachage des plants, habillage, plantation : 3h30 pour 10 m² de pépinière
    • récolte, épluchage, lavage, conditionnement : 30 à 40 kg/h (le double si l'arrachage et l'épluchage sont mécanisés)

Repères pour la culture
  • Faculté germinative des graines : deux ans
  • Levée : 10 à 15 jours
  • Nombre de graines par gramme : 350 à 400
  • Peuplement : 1 800 à 2 200 plantes par are

Plus d'infos :
  • Fiche technique Poireau produite dans le cadre du programme Casdar LPCBio : Voir

  • Récolte des poireaux en Bretagne :


  • Cette introduction est extraite de la fiche Poireau du guide Produire des légumes biologiques, Tome 2 Fiches techniques par légume
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