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Fenouil




Originaire du bassin méditerranéen, le fenouil (Foeniculum vulgare dulce) est bien adapté aux climats tempérés et au voisinage de la mer. Depuis l’époque romaine, il est cultivé tant comme épice ou plante médicinale que comme légume, les pétioles des feuilles, renflés à la base, formant une
pomme au goût d’anis. Il est principalement cultivé sous abri au printemps pour alimenter le marché à partir de mai après la période de production de l’Italie et de l’Espagne.

L'essentiel

Plante annuelle, dont on cueille le bulbe composé de bases pétiolaires.
La maîtrise technique de cette production est assez aisée en agriculture biologique. C’est une culture assez exigeante en chaleur et en lumière, gélive, à réserver aux zones de climat doux.
La culture est possible du printemps à l’automne en plein champ, et à l’automne et au printemps sous abri, en remplacement de la salade (même densité, durée de culture proche). En hiver, la possibilité de culture est variable selon le climat et la lumière.
Les risques sanitaires sont moindres qu’en salade, mais le fenouil peut notamment être attaqué par les nématodes, le Sclerotinia et des pourritures bactériennes. La récolte doit être effectuée rapidement, pour éviter les risques de montaison.
Le créneau commercial du fenouil est restreint.

Les rendements potentiels sont variables selon la densité de culture et le calibre : de 2 kg/m² (plein champ) à 3,5 kg/m² (sous abri).

Repères pour la culture
  • Faculté germinative des graines : 4 ans
  • Levée : 8 – 10 jours
  • Nombre de graines par gramme : 200 à 250
  • Densité de culture
    • En plein champ : 6 à 10 plants par m² (selon le dispositif)
    • Sous abri, avec un paillage de type salade : 12 à 14 plants/m² (25 cm x 28 à 33 cm)

Cette introduction est extraite de la fiche Fenouil du guide Produire des légumes biologiques, Tome 2 Fiches techniques par légume

Un chantier de récolte de fenouil :

PRINCIPES DE BASE

image 1principesdebasejargouach.jpg (0.9MB)
Crédit J. Agrouarc'h

CONVERTIR SA FERME À L’'AGRICULTURE BIOLOGIQUE


Pourquoi convertir sa ferme (ou se convertir ?) à l’'agriculture biologique.
Convertir implique les notions de transformation et de changement en profondeur. Les motivations qui conduisent à la décision de conversion sont très diverses, elles résultent d’'un évènement : rencontre, accident ou au contraire d’'une longue réflexion. Elles sont d’'ordre technique, économique, commercial, éthique voire idéologique….
Le « pourquoi » de la conversion dépend donc des « trajectoires de vie et de production » de chacun.
Le « comment » passe par l’'application des bonnes pratiques d’'agronomie : convertir son système de production, c’est le transformer en changeant d’abord la façon dont on le considère.
Deux principes doivent guider ce changement :
  • l’'attention portée au sol qui redevient la base du système, puisque c'’est lui qui pourvoit à la nutrition et à la bonne santé des cultures
  • l’'abandon d’un mode de raisonnement curatif, pour des pratiques basées sur l’'observation, l’'anticipation et la prophylaxie….
Ce changement a souvent un impact important sur la structure du système de production et sur l’'organisation du travail. La démarche de conversion doit donc s’'anticiper et se préparer très en amont de « l’'acte administratif » de conversion. Elle s’'envisage sur le moyen terme en s’inscrivant dans un parcours progressif afin que le passage en bio soit plus proche de l’'officialisation d’un projet déjà mûri plutôt qu’'un changement brusque et traumatisant pour le système… et pour le producteur.

Pour aller plus loin :
  • Site dédié à la conversion de la FNAB Voir
  • Organismes certificateurs Voir

GESTION DU SOL


Les légumes n'’occupent en général que quelques hectares de terres au maximum par ferme. Le choix et l’'entretien de ces terres sont donc fondamentaux dans ces systèmes de production, car les cultures se succèdent rapidement et les interventions sont très nombreuses toute l’'année. Ce chapitre porte donc sur des rappels agronomiques de base, en montrant leur importance en production légumière, puis sur le travail du sol.

  • Travail du sol Voir

IRRIGATION


L'’irrigation est incontournable dans presque tous les systèmes maraîchers. Elle permet de régulariser la production, et représente donc une assurance contre la variabilité des rendements et donc du revenu.


L'’irrigation est une nécessité pour la production de légumes sous abri. En production légumière de plein champ elle est quasi systématique, sauf dans les zones légumières à pluviométrie élevée et bien répartie sur l‘'année.
Le premier obstacle à lever au moment de la conception d’un système d’irrigation est de disposer d’'eau en quantité suffisante pour faire face à l’'année la plus sèche. Les cas d’'arrêts d’'activité dus à une pénurie totale en période estivale ou automnale ne sont pas rares. C’est donc un critère de choix essentiel pour le site d’'installation.

Afin de limiter les prélèvements dans les nappes souterraines, la récupération des eaux de surface (en particulier l’'eau des toitures des bâtiments et des abris) est un enjeu de durabilité fondamental. Elle est encore trop peu pratiquée.
Des exemples d’'exploitations maraîchères quasiment autonomes par la récupération d’eau de pluie existent aux Pays-Bas, où le climat n’'est certes pas méridional.
En France signalons une entreprise de production de semences, dans le Maine-et-Loire, pour laquelle les quantités d’'eau de pluies récupérées par les toitures des serres sont supérieures à celles consommées par les cultures présentes dans ces mêmes serres.

Un système d’'irrigation « bricolé », mal conçu ou de taille insuffisante, peut entraîner des pertes de temps importantes et dégrader gravement les résultats techniques et économiques, sans parler des conditions de travail du maraîcher et/ou de ses salariés.
Beaucoup de maraîchers ne connaissent pas le débit de leurs goutteurs et arrosent en fonction de l’'état hydrique du sol sur les 5-10 premiers centimètres du sol, voire de façon encore plus empirique. C’est particulièrement le cas sous abri où les erreurs d’'apports sont très fréquentes, notamment des surdosages en début de culture qui peuvent entraîner l’'apparition de maladies.
Il faut garder en tête qu’'une erreur d’irrigation, dans un sens comme dans l’'autre, a toujours des conséquences sur les plantes – certes plus ou moins graves et réversibles – car l’'eau est au coeur de leur métabolisme. Le pilotage de l’'irrigation peut paraître complexe voire rébarbatif mais le jeu en vaut la chandelle. Il est toujours utile de comprendre les mécanismes de circulation et de stockage de l’'eau dans le sol : évaporation du sol, transpiration des plantes, percolation… et d’'élaborer un bilan hydrique...
Pour s’'épargner de fastidieux calculs et se faciliter la tâche, on peut utiliser les valeurs de l’'ETP données par Météo France ou les chambres d’'agriculture dans certains départements et/ou utiliser des tensiomètres, encore trop peu répandus en maraîchage.
Une irrigation bien maîtrisée, ce sont des économies d'’eau, une plante au développement régulier et équilibré, une régularité de rendements et de production dans le temps.

Pour en savoir plus :
  • www.afidol.org
  • www.ardepi.fr

FERTILISATION ET ENGRAIS VERTS


La fertilisation en maraîchage biologique est basée en grande partie sur l’apport d’amendements et d’engrais organiques. Comme le règlement européen est la référence pour l’utilisation des fertilisants organiques en agriculture biologique, ce chapitre commence par des rappels réglementaires et quelques généralités sur la fertilisation et la fertilité des sols. Puis les principaux amendements organiques, les engrais organiques et les amendements minéraux seront successivement présentés.
Un paragraphe sera également consacré à la culture des engrais verts en maraîchage biologique, en plein champ et sous abris.
Enfin une synthèse comparant l’action des principales matières organiques clôturera ce chapitre.
La fertilisation sous ses aspects rotations et assolements est traitée dans un chapitre dédié.


Pour aller plus loin :
- Site dédié aux couverts végétaux en Agriculture Biologique : voir
- Réglementation sur les normes concernant les amendements et engrais organiques : site Afnor
- Fertilité des sols Voir



BIODYNAMIE


Parmi les différentes approches de l’agriculture biologique, la biodynamie occupe une place particulière. C’est la première en date des méthodes dites « biologiques » comme alternative à l’invasion de l’agriculture par la chimie.
Ses bases ont été posées dès 1924 par le philosophe et scientifique autrichien Rudolf Steiner. C’est également la seule approche ayant connu un rayonnement international, et s’étant dotée à la fois de centres de formation et de recherche, parfois en lien étroit avec des instituts étatiques.
En France, le CFPPA d’Obernai (67) et le CFPPA de Segré (53), en partenariat avec le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD), assurent une formation professionnalisante en biodynamie, il s’agit du BPREA « Polyculture-élevage adaptée à l’agriculture biodynamique ».
Enfin, les principes de la biodynamie sont formalisés dans un cahier des charges donnant lieu à une certification par la marque internationale Demeter.
Ces derniers temps, l’application de la biodynamie à la viticulture a largement contribué à son essor.

La biodynamie... un peu, beaucoup, passionnément !
Souvent mal connus, et donnant lieu à de nombreuses idées reçues, les principes de la biodynamie font parfois peur. Entre d’un côté des biodynamistes convaincus et militants, qui ne se mélangent pas toujours au reste de la profession agricole, et de l’autre de grands domaines viticoles mondialement connus qui travaillent en biodynamie sans oser l’afficher commercialement, la palette des comportements vis-à-vis de ce courant est large. Et c’est bien toute sa richesse : tout maraîcher peut s’y intéresser, piocher quelques principes, outils (calendrier lunaire...), préparations (stimulation du compost...), sans pour autant adhérer à la totalité de cette démarche aux fondements quasi-philosophiques.

Pour aller plus loin :
  • Site du MABD, le mouvement d'agriculture biodynamique Voir
  • Dossier Alter Agri sur la Biodynamie : Voir

Poireau


Le poireau (Allium ampeloprasum ou Allium porrum) a été domestiqué depuis l'Antiquité et il est aujourd'hui difficile d'identifier avec certitude son ancêtre sauvage. Il était déjà abondamment cultivé et consommé dans l'Egypte et la Rome ancienne, tant pour ses utilisations culinaires que pour ses propriétés médicinales (diurétique, émollient et expectorant). Au début il s'agit comme la plupart des Allium d'une plante bulbeuse, dont le bulbe a évolué en un fût long. Le « poireau des vignes » (Allium polyanthum) espèce sauvage, encore consommée dans le Midi de la France a gardé ce caractère bulbeux. Dès le 16ème siècle, on distingue déjà des variétés à « fût long » de meilleur rendement et d'autres à « fût court » plus résistantes à l'hiver. Le mot « poireau » dérive directement du latin porrum qui désigne cette plante et d'autres plantes voisines (l'ail, l'échalote, l'oignon).

L'essentiel


Plante rustique, bisannuelle, cultivée comme une annuelle. Exigeante en eau, elle craint néanmoins l'asphyxie, et apprécie les terres riches. Comme les autres Alliacées, le poireau est sensible à la pourriture blanche des Allium. La mouche mineuse du poireau, la teigne du poireau et la rouille du poireau sont les trois autres maladies et parasites à redouter.

Rendement potentiel
  • poireau d'automne : 25 à 40 t/ha
  • poireau d'hiver : 15 à 20 t/ha

Temps de travaux indicatifs
La récolte et l'arrachage représentent à eux seuls plus de 50 % du temps passé sur le poireau. Le type d'arrachage (chantier mécanisé ou non) conditionne donc en grande partie le temps de travail global sur la culture. Un autre poste très variable selon les techniques utilisées, par ailleurs nombreuses, concerne la production des plants (pépinière de plein champ, plant mini-mottes...).

  • Quelques exemples de temps de travaux :
    • désherbage manuel d'une pépinière de plein champ : 1 heure pour 10 m²
    • arrachage des plants, habillage, plantation : 3h30 pour 10 m² de pépinière
    • récolte, épluchage, lavage, conditionnement : 30 à 40 kg/h (le double si l'arrachage et l'épluchage sont mécanisés)

Repères pour la culture
  • Faculté germinative des graines : deux ans
  • Levée : 10 à 15 jours
  • Nombre de graines par gramme : 350 à 400
  • Peuplement : 1 800 à 2 200 plantes par are

Plus d'infos :
  • Fiche technique Poireau produite dans le cadre du programme Casdar LPCBio : Voir

  • Récolte des poireaux en Bretagne :


  • Cette introduction est extraite de la fiche Poireau du guide Produire des légumes biologiques, Tome 2 Fiches techniques par légume

Espace complémentaire du guide ITAB : Produire des légumes biologiques


Informations, mises à jour et liens mentionnés dans les 2 tomes.

Guide conçu par l'ITAB avec ses partenaires.



Le Guide technique Produire des légumes biologiques de l’Itab vise à pallier le manque d'ouvrages de référence sur le maraîchage biologique professionnel, tout en valorisant l'abondante matière disséminée dans divers organismes agricoles. Il s'adresse aux producteurs de légumes, qu'ils soient déjà en agriculture biologique ou qu'ils envisagent de s’y convertir, aux candidats à l’installation, mais également aux conseillers agricoles, techniciens, enseignants et étudiants. Il tente, autant que possible, de refléter la diversité du métier et d’intéresser tant le maraîcher diversifié que le légumier spécialisé. Il est basé sur la synthèse de la plupart des fiches techniques, articles scientifiques et ouvrages existant à ce jour en France sur la production de légumes biologiques. Ces sources multiples ont été croisées, vérifiées et synthétisées par l'équipe de rédaction, puis confrontées à la relecture de spécialistes extérieurs.

Un ouvrage collectif

C’est une équipe de six personnes aux profils variés qui a rédigé ce guide. L'Itab a souhaité y associer de nombreux relecteurs pointus dans leur domaine respectif : techniciens de Chambres d'agriculture, de Groupements d'agriculteurs biologiques (Gab), de stations d'expérimentation, maraîchers, enseignants, chercheurs et autres experts.
3 tomes illustrés

Tome 1 Généralités et principes techniques

Tome 2 Fiches techniques par légume

Tome 3 Composer avec les adventices

Le Tome 1 présente la réglementation, les principes techniques de l'agriculture biologique, la base théorique utile à tout producteur de légumes bio sur l’agronomie, la santé des plantes, les semences et plants, la récolte, ainsi qu'une réflexion sur la planification de la production et l'organisation du travail.
Le Tome 2 présente 30 légumes principaux, abordant tous les aspects de leur production : environnement de la plante (climat, sol, place dans la rotation), implantation (calendrier cultural, choix des variétés, production de plants, préparation de sol et fertilisation, plantation), conduite (irrigation, entretien, maladies et ravageurs), récolte et conservation.

Le Tome 3 propose des éléments de réflexion et des méthodes pour établir une stratégie complète de gestion des adventices en culture biologique de légumes à travers :
  • La connaissance et la reconnaissance des adventices pour comprendre leur présence et mieux les maîtriser.
  • La gestion préventive des adventices : limitation de l’importation des graines, raisonnement de la rotation et du travail du sol, méthodes prophylactiques.
  • La gestion curative des adventices : techniques culturales et agroéquipements dédiés.
  • Les principaux éléments de stratégie de gestion des adventices pour la plupart des légumes en agriculture biologique.




Tome 1

Généralités/principes techniques
Principes de base, santé des plantes, gestion de l'enherbement, semences et plants, récolte et conservation, organisation, références technico-économiques
image couvguidelegume1.png (0.1MB)


Tome 2

Fiches techniques par légume
Environnement de la plante, implantation, conduite, récolte et conservation de 30 légumes classés par famille botanique.

image couvguidelegumetome2.png (0.2MB)


Tome 3

Composer avec les adventices
Comprendre la présence des adventices, apprendre à les gérer (à l'échelle du système, d'une parcelle, d'une culture)

image Couverture_Tome_3_web.jpg (0.5MB)




Contributeurs du Guide





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