Greffage : que peut-on attendre dans la maîtrise des bioagresseurs ?

(F. Villeneuve, Ctifl)

Pour quelques espèces potagères, la résistance aux bioagresseurs n’est pas génétiquement présente dans les variétés d’intérêt économique. Présentée par François Villeneuve (Ctifl) La technique du greffage, très ancienne mais surtout développée depuis les années 60 en Europe, permet de fournir des résistances à certains bioagresseurs, en particulier telluriques, pour des espèces produites sous serre (principalement solanacées et cucurbitacées). Les recherches sur le sujet d’intensifient aujourd’hui et s’appliquent à d’autres espèces végétales (haricot, artichaut), ou d’autres pathogènes tels que les virus. Les résistances présentes dans les porte-greffes ne sont malheureusement pas très durables et des contournements de résistances ont pu être observés pour des pathogènes majeurs tels que Ralstonia solani ou Meloidogyne arenaria sur solanacées greffées dans différents pays d’Europe. Des travaux sont donc menés pour identifier de nouvelles résistances (dans des espèces permettant d’envisager un greffage), mais le travail est long, et le greffage peut avoir une incidence forte sur la qualité des produits.