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RENCONTRES TECHNIQUES Ctifl - ITAB 2016


La dernière édition des rencontres techniques Ctifl-Itab dédiée à la production des légumes en agriculture biologique s’est déroulée le 17 mars à Carquefou (44), devant une centaine de participants notamment des techniciens, conseillers, producteurs, chercheurs, et représentants d’entreprises d’agro-fourniture. Née du partenariat renforcé ces deux dernières années entre le Ctifl et l’ITAB, cette journée était centrée sur deux enjeux principaux et complémentaires de la filière : la gestion de la matière organique et le matériel végétal en AB.

Atelier gestion de la matière organique


Atelier Matériel Végétal


Conclusion de la journée


La bonne participation à cette rencontre, et la richesse des échanges au cours de la journée confirment le besoin de réponses concrètes aux nombreuses questions que se posent les acteurs d’une filière bio en développement important ces dernières années, avec beaucoup d’installations et de conversions. Développement nécessaire car c’est aujourd’hui à l’offre de se développer pour répondre à la demande croissante de produits bio, de fruits et légumes en particulier. Les rencontres techniques, telles que celles organisées par le Ctifl et l’ITAB, ont pour but de valoriser des travaux de recherche et expérimentation et communiquer vers des professionnels bio qui, malgré leur grande technicité, se heurtent encore à des verrous techniques qui nécessitent un effort de recherche/expérimentation important. Les sujets liés à l’agronomie et au matériel végétal abordés à Carquefou ont apporté un certain nombre de réponses sur la fertilisation des cultures par le biais d’engrais verts (pratiques, partage d’expériences dans le gp couverts végétaux), et des outils qui permettent de mieux connaître l’intérêt de différentes matières organiques en tant que fertilisants (possibilité réglementaire de les utiliser, OAD, méthodes de compostage)et sur l’intérêt sanitaire (en plus de l’intérêt agronomique) des intercultures en systèmes maraîchers (souvent intensifs, à rotations courtes, et favorisant l’apparition de pathogènes). Des échanges sont à intensifier, des ponts sont à faire entre les acteurs de la filière légumière bio, ou entre filières (notamment en grandes cultures) sur les pratiques de fertilisation, de conduite de culture, et d’essais de pratiques « innovantes » (non labour, culture dans un couvert, …). Dans le domaine variétal – la semence étant le premier intrant d’une culture – il y a également beaucoup de travail à effectuer pour répondre aux besoins de la filière, à la recherche de variétés tolérantes/résistantes aux principaux bio-agresseurs (animaux, champignons, virus,…). Pour répondre à ces besoins, qui sont très variés (entre le maraîcher hyperdiversifié en circuit court et le producteur de légumes spécialisé, à orientation circuit long …), les réponses à apporter sont également variées : la recherche de résistances/tolérances dans les schémas de sélection « traditionnelle » apporte certaines réponses. Les travaux de sélection « participative », en bio, en apportent d’autres… Une diversité d’approches pour diverses formes d’agriculture biologique.

Rendez-vous dans deux ans !